Histoire de la franchise
Le Heat de Miami (Miami Heat en anglais) est une franchi de basket-ball de la NBA basé à Miami en Floride.
La naissance d'une nouvelle franchise (1988-1995)
Le Miami Heat réalise sa première saison en NBA en 1988-1989, avec le programme d’expansion de la ligue qui les introduit en même temps que les Charlotte Hornets, soit un an avant le Orlando Magic et les Minnesota Timberwolves. La franchise est dirigée par Zev Buffman et Billy Cunningham qui a déjà mené les Philadelphia Sixersau titre NBA en 1983, après une fabuleuse carrière en tant que joueur. L’expansion draft n’est pas fameuse pour le Heat qui récupère néanmoins Billy Thompson et Rory Sparrow. C’est dans la draft que l’équipe va faire de meilleures acquisitions : le pivot libanais Rony Seikaly, Kevin Edwards et l’ailier fort Grant Long, sélectionné au deuxième tour, qui sera l’un des joueurs les plus productifs de l’histoire de la franchise.
Les débuts sont catastrophiques! En effet, le Heat bat un record NBA dès les premiers mois de son existence en commençant la saison avec 17 défaites d’affilée. Finalement, le 14 décembre, l’équipe vient à bout des Los Angeles Clippers, sur le score de 89 à 88 pour remporter la première victoire de son histoire.La première saison s’achève finalement sur le bilan de 15 victoires pour 67 défaites ; résultat normal pour une franchise tout juste créée. Avec 12 points et 7 rebonds, Grant Long est le meilleur joueur de l’équipe en plus d’être une très bonne surprise.
Avec le quatrième choix de la draft 1989 Miami sélectionne l’ailier shooteur Glen Rice, qui sera l’un des meilleurs marqueurs de la franchise. Rony Seikaly s’améliore et est honoré du titre du joueur ayant le plus progressé à la fin de la saison. Sherman Douglas, bien qu’issu du second tour de la draft, est nommé dans la All Rookie first team, l'équipe type des débutants. Malgré une saison décevante (seulement 18 victoires), l’équipe dirigeante de Miami semble avoir du nez pour sélectionner des bons joueurs à la draft, et continue sa progression en 1990-1991 avec 24 victoires pour 58 défaites.
Durant la saison 1991-92 Kevin Loughery, qui a près de 20 ans d’expérience en coaching, est nommé entraîneur. L’arrière Steve Smith est drafté et forme l’un des plus grands duos (en taille !) d’arrières de la ligue avec Brian Shaw, échangé durant l’intersaison contre Sherman Douglas. Avec 14 victoires supplémentaires par rapport à la saison précédente, le Heat est la première des quatre nouvelles franchises de la fin des années 1980 à se qualifier pour les playoffs. Inexpérimentée, l'équipe est battue sèchement en trois matchs par les Chicago Bulls de Michael Jordan, futurs champions NBA.
En 1992-1993, pour la première fois en cinq ans d’existence, la franchise n’améliore pas son bilan à la fin de la saison (36 victoires pour 46 défaites). L’équipe est handicapée par les blessures de Steve Smith et de Willie Burton. Néanmoins, Rony Seikaly (34 rebonds sur un match, record de la saison), Brian Shaw et Glen Rice (45 points sur un match), font de belles prestations individuelles.
En 1993-94 l’équipe franchit pour la première fois la barre des 50 %, avec 42 victoires et gagne le premier match de playoffs de son histoire face aux Atlanta Hawks avant d'être éliminée en 4 manches. À la fin de la saison, Steve Smith est sélectionné pour faire partie de la Dream Team II en route pour les championnats du Monde.
L’équipe dirigeante effectue de nombreux changements en 1994-95 : Rony Seikaly est échangé contre Billy Owens tandis queSteve Smith et Grant Long partent à Atlanta en échange de Kevin Willis. Kevin Loughery est remplacé par Alvin Gentry mais l’alchimie ne se fait pas et l’équipe ne remporte que 32 rencontres sur la saison.
L'ère Riley (1995-2003)
Le Heat est l’équipe surprise en 1996-97 avec 61 victoires à la fin de la saison. Le duo Hardaway-Mourning marche à la perfection, bien secondé par les arrières Dan Majerle etVoshon Lenard, ainsi que le pivot remplaçant Isaac Austin qui compense parfaitement les absences sur blessure d'Alonzo Mourning. À la fin de la saison, Austin est nommé joueur ayant le plus progressé de la saison. Miami rencontre au second tour des playoffs les Knicks de New York. Alors qu’ils sont menés 3 victoires à 1, une bagarre éclate lors du cinquième match, menant quatre joueurs des Knicks à la suspension. Face à une équipe de New York démunie, le Heat reprend le dessus et remporte finalement la série en sept matchs, pour atteindre pour la première fois de son histoire les finales de Conférence. Le rêve s'achève quand Miami est sèchement battu en 5 manches parMichael Jordan et les Chicago Bulls.
Beaucoup d’espoirs sont placés dans la franchise pour l’anniversaire de ses 10 ans. L’équipe ne déçoit pas et engrange 55 victoires, alors qu'Alonzo Mourning est blessé pour les 22 premiers matchs de la saison et Jamal Mashburn indisponible pendant 2 mois. Le Heat rencontre de nouveau les Knicks de New York en playoffs et deviennent alors les deux grandes équipes rivales de la Conférence Est. Après une série très disputée Miami est éliminé dans le cinquième et dernier match, sans Alonzo Mourning, suspendu après une altercation avec Larry Johnson, son ancien coéquipier aux Hornets, dans le match précédent.
En 1998-99 l’équipe enregistre 33 victoires pour 17 défaites (la saison est raccourcie à 50 matchs à cause de la grève des joueurs), meilleur bilan de la Conférence Est. Pour la troisième année consécutive, le Heat rencontre les Knicks et se fait éliminer dans le cinquième et dernier match de la série, sur un shoot assassin d’Allan Houston qui donne la victoire à son équipe à 0,8 secondes de la fin. Pour la seconde fois de l’histoire de la NBA l’équipe classée huitième en playoffs bat l’équipe classée première. Forts de ce succès, les Knicks iront jusqu’aux finales NBA.
Pour la saison 1999-2000, l’équipe quitte le stade du Miami Arena pour l’American Airlines Arena. Le Heat gagne 52 victoires et rencontre pour la quatrième fois les Knicks en playoffs et pour la quatrième fois la série ira jusqu’au match décisif. Une fois de plus, Miami perd le dernier match d’un point. La saison suivante est similaire, avec plus de 50 victoires et une élimination au premier tour des playoffs, cette fois-ci contre les Hornets.
La franchise se sépare du vieillissant Tim Hardaway en 2001, mais embauche des joueurs expérimentés pour entourer Eddie Joneset Brian Grant. Malgré le retour d’Alonzo Mourning, rétabli d'une longue maladie, l’équipe ne gagne que 36 victoires et ne se qualifie pas pour les playoffs pour la première fois en 7 ans. C'est également le premier échec de ce genre dans la carrière d’entraîneur dePat Riley.
En 2002-03, le Heat sélectionne Caron Butler au dixième rang de la draft . Ce dernier réalise une excellente saison à plus de 15 points de moyenne et est nommé dans la All Rookie first team. Cependant, sans Alonzo Mourning à nouveau éloigné des terrains pour un problème aux reins, l’équipe s’effondre et ne gagne que 25 matchs.
La reconstruction autour du duo Dwyane Wade-Shaquille O'Neal (2003-2008)
Durant l'intersaison, Pat Riley prend le risque de changer quelques pièces majeurs de son effectif. Dans un échange incluant cinq clubs et 13 joueurs, le Heat se sépare d'Eddie Jones et de Rasual Butler pour acquérir Jason Williams, James Posey etAntoine Walker. Un peu plus tard, le vétéran Gary Payton est signé comme agent libre. Après un début de saison moyen, Stan Van Gundy quitte son poste d'entraîneur pour raisons personnelles. Pat Riley donne raison aux rumeurs incessantes et reprend finalement son poste d'entraîneur. Son retour coïncide avec l'embellie des résultats de l'équipe qui aligne 3 mois impressionnants. Malgré un mois d'avril plus que passable, le Heat termine en 2e position à l'Est avec 52 victoires pour 30 défaites et accède facilement aux play-offs. Après un premier tour victorieux bouclé en 6 matches face auxBulls, le Heat fait face aux Nets qu'il bat sèchement 4-1 (Shaquille O'Neal y étant pour beaucoup). Ils se retrouvent en finale de conférence face aux Pistons pour une revanche. Les Detroit Pistons, loin d'évoluer à leur meilleur niveau, se font battre 4-2 par des Heat qui atteignent pour la première fois les finalesNBA.
En finale, face à des Dallas Mavericks qui bénéficient de l'avantage du terrain, le Heat se retrouve rapidement menée 2-0, une situation délicate qu'aucune équipe n'a pu inverser depuis Portland en 1977. À domicile, Miami retrouve son basket et, portée par un grandDwayne Wade (MVP de cette finale avec 34,7 points de moyenne), remporte "ses 3 matchs" avant le retour au Texas. Un dernier match suffit au Heat pour rentrer dans l'histoire de la NBA et remporter son premier Championnat NBA quatre victoires à deux.
Dorénavant auréolé d'un titre NBA, le Heat doit désormais faire valoir son statut de favori (en compagnie des San Antonio Spurs, des Dallas Mavericks, des Suns de Phoenix et des Detroit Pistons) pour la saison 2006/2007. Durant l'intersaison, aucun changement notoire ne vient troubler l'effectif des champions en titre. Zo rempile, Wayne Simien etDorell Wright sont prolongés.
Les premiers mois de la saison régulière sont difficiles, le Heat, privé de nombreux cadres tels que Shaquille O'Neal, végète en milieu de classement, de la pourtant faible Southeast Division. Pour ne rien arranger, Walker et Posey sont écartés de l'effectif pour manque d'implication et surcharge pondérale. Un handicap dont le Heat et Pat Riley se seraient bien passés. Les mois de février et mars sont bien plus encourageants. Au All-Star Game de Las Vegas, Jason Kapono et Dwayne Wade remportent chacun un trophée, preuve que le Heat n'est pas tout à fait mort ! Mais nouveau choc, Dwyane Wade se blesse face à Houston alors que le Heat cartonnait depuis le retour de Shaquille O'Neal, mais une victoire face aux Detroit Pistons, la chute des Washington Wizards de Gilbert Arenas, et 9 victoires consécutives replacent, à la fin de la saison régulière, Miami en 4e position de la Conférence Est.
Playoffs 2007, tout bascule : Miami, avec un Dwayne Wade diminué et blessé, craque et se fait "sweeper" 4-0 face aux Chicago Bulls nouvelle génération. Pat Riley ne digère pas et s'offre un été de réflexion pour savoir si oui ou non, il sera encore le coach du Heat l'année suivante. Au niveau de l'effectif, si Alonzo Morning a rempilé (encore), Gary Payton et Walker quittent le navire floridien. Solution pour que le Heat redevienne l'an prochain le meilleur à l'Est : faire venir des jeunes pousses et tout reprendre à zéro autour du trio Shaq-Zo-Wade.
2007-2008 Miami n'était plus un prétendant au titre, mais accéder aux playoffs était cependant quasiment une évidence. Sur le papier, Miami possèdait un effectif plutôt séduisant, mélange d'anciens et de jeunes joueurs.
L'après "Shaq" et les années de disette (2008-2010)
À la mi-saison le Miami Heat est en dernière position de la Conférence Est, avec moins de 10 victoires. L'équipe vient de perdreAlonzo Mourning, puis Shaquille O'Neal qui est échangé le 6 février 2008 aux Phoenix Suns contre Shawn Marion et Marcus Banks. Ces derniers, surtout Marion, sont certes plus efficaces que Shaquille O'Neal (sur le plan statistique) mais ne permettent pas au Heat de remonter la pente et sauver leur saison. La qualification en playoffs devient improbable surtout après que Dwyane Wade eut mis fin à sa saison pour soigner un problème récurrent au genou. Pat Riley est lui déjà tourné vers l'avenir et la prochaine draft où Miami risque fort de recevoir un Top Pick.
Numéro 2 de la Draft 2008, Miami sélectionne Michael Beasley dès le premier tour, puis le meneur de jeu Mario Chalmers au second, en 34e position.
Après une première partie de saison réussie, le Heat ouvre néanmoins le bal des transferts. Balayée la rumeur Amare Stoudemire, c'est finalement Jermaine O'Neal qui pose ces valises en Floride. Un choix plus que logique au vu des lacunes de la franchise au poste de pivot depuis le départ du Shaq. Ainsi, après de longues discussions, Shawn Marion et Marcus Banks quittent Miami et s'envolent pour les Raptors de Toronto, Jermaine O'Neal et Jamario Moon font le chemin inverse. Le Heat en obtenant la 5e place dans la conférence Est parviendra à se qualifier pour les play-off ! Bien qu'emmené par un excellent Dwyane Wade le Heat se fera éliminer par les Hawks d'Atlanta après un 7e match.
Le Heat se qualifie aux playoffs de la saison 2009-2010. Ils affrontent au premier tour les Boston Celtics et sont éliminé (4-1), malgré un très bon Dwyane Wade.
Chris Bosh, LeBron James, Dwyane Wade : Le Big Three de South Beach (2010 - présent)
Dwyane Wade a signé pour 107,5 millions de dollars sur 6 ans avec une clause de libération pour la quatrième année. Chris Bosh arrive à Miami via un sign-and-trade avec les Raptors de Toronto en échange de deux premiers tours au repêchage de 2011 de Miami (le deuxième étant celui que les Raptors de Toronto leur avaient concédé lors de l'échange de Shawn Marion) et une « exception à l'échange » de 14,5 millions de dollars.LeBron James arrive à Miami aussi via un signe-et-échange en échange de deux seconds tours du repêchage de 2011 de Miami et une « exception à l'échange » de 14,5 millions de dollars.
LeBron James et Chris Bosh ont signé le même contrat sur 6 ans et 110,1 millions de dollars alors qu'ils auraient pu signer un contrat au montant maximal de 120 millions de dollars sur 6 ans. Afin de pouvoir faire venir Lebron James, Miami a envoyé le second choix du repêchage de 2008, Michael Beasley, aux Timberwolves du Minnesota en échange d'un second tour de repêchage.
Au terme de lors première saison régulière ensemble, le "Big Three" permet à Miami de terminer deuxième de la conférence est, derrière les Bulls de Chicago. Au premier tour des playoffs, ils affrontent les Sixers de Philadelphie et les éliminent 4 victoires à 1. Au tour suivant, la franchise de South Beach affronte les Boston Celtics.