Bosh : "Pourquoi changerait-on ?"
L’une des dernières images de Chris Bosh sur un terrain de basket le montrait en larmes, peinant à regagner le vestiaire après la défaite face à Dallas. Le power forward du Heat a accordé un entretien à ESPN Radio, et s’est exprimé au sujet du lockout, de sa première saison en Floride et également de The Decision.
Interrogé sur l’éventualité de voir un exode massif de joueurs vers l’Europe notamment, l’ancien franchise player des Raptors s’est montré sceptique et pense que la majorité des joueurs ne bougera pas.
« Seulement quelques uns partiront je pense. Tout simplement parce qu’on ne sait pas ce qu’il va se passer. On pourrait très bien trouver un accord demain. Que se passera-t-il alors? Les joueurs qui sont partis en Europe seraient obligés de revenir alors qu’ils viennent d’atterrir. Je pense cette idée retiendra des joueurs et qu’ils resteront pour se maintenir en forme et être prêts dès que ça démarrera ».
En évoquant sa première saison à Miami, laquelle l’a vu être sévèrement critiqué et plusieurs personnes parler de « Big Two and a half », Bosh reconnaît qu’il ne s’attendait pas à tant de battage. Il estime aussi que la présentation exubérante d’avant-saison et la tapage autour de The Decision finira pas servir au Heat.
« Je pense sans l’ombre d’un doute que c’est la couverture médiatique, l’attention et l’attitude de beaucoup de gens. Lorsqu’on jouait à l’extérieur, je me disais: Ces gens-là sont vraiment contre nous. On fait tous des erreurs. Je pense que quiconque prétend le contraire se ment à lui-même. Pourquoi changerait-on? On a déjà traversé le truc en se demandant si c’était une bonne ou une mauvaise décision ou si on aurait pu faire les choses différemment. Il faut vivre avec. Si c’était une erreur, elle nous aidera sur le long terme ».
Partie prenante de l’épisode des larmes dans le vestiaire, l’intérieur doit composer avec son caractère émotif et pense que tout ce qui s’est produit depuis un an aidera l’équipe dans son objectif.
« Nous sommes humains. Ce genre de truc fait mal et on essaye d’avoir la peau dure. Mais même avec la peau dure, il y a un moment où ça t’atteint. J’ai atteint ce point-là plusieurs fois. J’ai l’habitude de regarder SportsCenter après les matches mais il m’est arrivé de ne pas le faire car c’est dur d’assumer ce qui s’y dit, même si j’ai essayé de laisser couler. C’est dur, mais ça te rend plus fort, c’est tout ce qui m’intéresse. »